Alphabétisation...on a peut être besoin de vous
Sénégalais, Maliens, Sri Lankais, Colombiens, Sierra Léonais, Gambiens, Marocains, Algériens, Israéliens, Japonais…..ils sont loin d’être bêtes. Certains ne savent (savaient) pas lire ni écrire, d’autre parler notre langue. Arrivés en France, ils ont appris la langue dans la rue. Mais pas possible d’apprendre à lire et écrire dans la rue. Pas possible de trouver un travail décent ou signer un contrat de travail sans savoir ni lire ni écrire. Difficile de s’intégrer si on ne peut pas remplir ses formulaires administratifs, comprendre les correspondances avec l’école de ses enfants, suivre les devoirs de ses enfants. Et difficile de ne pas se faire arnaquer quand on ne sait pas compter. Certains n’ont pas eu la chance de pouvoir aller à l’école et avoir accès au savoir. Pourtant ils sont avides de connaissances, et disposent d’une volonté incroyable de se mettre à niveau. D’autres parlent et écrivent une langue tellement différente, qu’ils sont obligés de repasser par les bases de l’apprentissage de la notre. Comme si nous devions nous mettre à l’Arabe, au Japonais, Chinois et tout ce genre de langues que nous ne pouvons déchiffrer.
D’où l’utilité des associations et des bénévoles vers lesquelles cette population peut se tourner et compter. Eheh, vous me voyez arriver avec mes gros sabots.
A l’Association de Solidarité pour les Femmes Immigrées (ASFI), il se passe plein de choses. Une permanence pour les étrangers qui auraient du mal à gérer les formulaires administratifs. Des cours d’alphabétisation l’après midi pour les femmes, et le soir pour des groupes mixtes. Du soutien scolaire pour les enfants à partir de 17h00.
Mais où je veux en venir ? Bien sûr, une association qui repose sur des bénévoles, ce n’est pas évident à gérer. D’autant plus que des bénévoles, il en manque. Alors voilà, si vous vous sentez l’âme à venir enseigner les bases de notre langue, les bases de la mathématique, faire partager votre savoir avec un public hargneux d’y arriver mieux que son voisin et toujours à l’affût de nouvelles choses. Oui c’est vrai, ce n’est pas payé. Mais croyez moi qu’une telle activité et une telle expérience gratifie bien plus qu’un salaire de ministre. Peut être vous n’imaginez pas la satisfaction que cela peut apporter de voir un élève les yeux pétillants d’avoir réussi à lire une phrase, écrire un mot sans faute. Les sourires que l’on reçoit, la complicité qui s’installe. Autant que vous apportez à ces gens, ils vous apportent énormément. Ils vous apprennent à relativiser de tout, à vous satisfaire de vous-même, à garder le sourire, à être chaleureux, à mieux les connaître. Les cours sont un enchaînement de sérieux, concentration, anecdotes, fous rires. On rentre fatigués, on en ressort revitalisés, prêt à aller boire une p’tite mousse avec les collègues dans les bars sympa du 18ième.
Alors voilà, au cas où ça vous intéresserait :
ASFI,
Rue de Panama
Paris 18ième
Tel : 0142513199
Les cours reprennent bientôt, et ne doutez pas de votre manque d’expérience. J’ai commençé avec zéro expérience.