Nostalgies

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Ca va me manquer....
 

Oui, Paris à tous ses défauts que les gens ne vivant pas à Paris ne cessent de nous ressasser, histoire de bien nous faire culpabiliser d’y vivre. D’ailleurs, je faisais parti de ceux là. De ceux qui disent « Jamais je n’irais vivre à Paris, même si je dois crever la gueule ouverte », « à Paris, y’a que des cons », « Paris, on court tout le temps, ça pue, les gens agressent, c’est pollué, on a le temps de rien faire, faut plein d’argent pour s’éclater », « Paris ci, Paris ça, qu’à et là ».

Ben le pire dans tout ça, c’est qu’au moment de quitter Paris, je suis un peu triste. Toutes ces choses que je vais laisser derrière. D’abord dans mon quartier du 12ième :
 

- les prises de tête ménage avec ma sœur : passage de serpillière, descente des poubelles, plannings ménage jamais tenu plus de 2 semaines, factures pas payée, pain pas acheté, les chaussures sur le tapis de la salle de bain…
 

- les comptes rendus de soirée un peu trop arrosée, avec ma sœur, les fenêtres grandes ouvertes.
 

- les grosses fêtes à l’appart. La grande famille de copains qui viennent squatter l’appart pour visiter Paris (mais bon là, je pense que y’aura la même chose à Toulouse).
 

- les mouettes qui s’égosillent à nous mettre en alerte d’un tsunami à 5h00 du mat.
 

- la famille Bidochon du 2ième étage, proprio du bar en bas de chez nous, toujours à moitié bourrée, et toujours pleine d’histoire…..
 

- les petits Blacks qui font rouler les merdes de chiens devant le bar des Bidochons, et leur tiennent tête en disant qu’ils ont bien fait exprès de les faire rouler mais qu’ils ne nettoieront pas pour autant. Et la Raymonde qui s’égosille.
 

- Mon voisin Portugais, qui nous a cru lesbienne pendant un bon moment, et nous a pas ratées au moindre bruit, jusqu’à ce qu’il croise un jour mes parents dans l’escalier qui lui ont expliqué que nous étions sœurs.
 

- Mon voisin Portugais qui débarque à 2h00 du mat en pyjama, pour nous dire de faire moins de bruit parce que son filfils de 25 ans n’arrive pas à dormir (il croyait encore qu’on était lesbienne). Et nous qui nous attendions à un passage de Roméo à l’improviste.
 

- Mon voisin Portugais qui me balance un œuf par la fenêtre alors que je rentre dans l’immeuble,  après le match France/Portugal et me fait croire le lendemain que ce ne pouvait pas être lui car il n’était pas là (sauf qu’il a passé la soirée à sa fenêtre, croyant que je ne le voyais pas ».
 

- La famille Bidochon qui m’accusait presque ce matin d’avoir laissé rentrer deux Polonais (oui parce que la famille Bidochon comprend farpètement le Polonais, et pouvait en conclure que c’était des Polonais), qui étaient ronds comme des queues de pelle, et qui ont dormi sur leur palier, complètement débrayée, « le zizi en l’air » dixit Raymonde (Raymonde fait souvent des lapsus révélateurs).
 

- Le bar du quartier, qui fait dépôt d’affaires à faire passer, dépôt de clefs, détectives privés, concierge, assure les bières les jours de déprime et connaît toute vie privée vue qu’on doit passer devant tout le temps.
 

- Le Kebab en bas de chez moi et nos amis les Turques.
 

- Le marché d’Aligre et ses vendeurs trop dragueurs qui vous portent le panier et vous invitent tous les samedis à un café. Ou alors les trop machos à qui j’ai parfois balancé leurs tomates à travers la figure tellement ils me parlaient sans respect (comme à une femme quoi !)
 

- Le beau petit Khaled de l’Arabe du coin. Mais lui, il nous manque déjà, vu qu’il a disparu un jour comme ça, sans prévenir et sans qu’on nous donne d’explications.
 

- Les descentes de flics dans la rue.

 

Oui, ça fait pas trop envie tout ça, mais c’est un quotidien où on s’ennuie rarement !!!

 

Bon la prochaine fois, ce sera la nostalgie de mon fief, le 18ième et la Goutte d’Or.

Publié dans Paris

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A
Pour le déménageur, qui reste à trouver, faudrait qu'il  prenne le barda de Fanny à Paris et qu'il passe à Auch, avant ou après Toulouse,  pour partager les frais...
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P
Bien vu.....franchement des fois, faut que j'arrête ma poésie et pense plus pratique quand même!!
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C
Peggy & Co recherche déménageurs bénévoles pour Pays Basque et Toulouse. Toutes les propositions seront étudiées. Merci.
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P
Ben début novembre, mon nouveau contrat commence, fin août, l'actuel fini. Entre temps, vacances à Paris, et pouis faut pas que j'oublie d'aller à Madagascar faire les courses aussi. Enfin début novembre, je suis Toulousaine.
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A
Alors, c'est pour quand ? (que tu changes de nid ?)
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